Dans un monde de plus en plus numérique, les hackers occupent une place centrale dans l’univers de la cybersécurité et des cyberattaques. Experts en systèmes informatiques, ils sont capables d’identifier et d’exploiter des failles, que ce soit dans un but éthique ou malveillant. Il existe plusieurs types de hackers, chacun possédant des motivations et des méthodes spécifiques.
Les White Hat Hackers, ou hackers éthiques, mettent leurs compétences en cybersécurité au service de la protection des systèmes informatiques. Leur mission consiste à identifier les vulnérabilités et à les corriger avant qu’elles ne puissent être exploitées par des cybercriminels. Ces experts travaillent principalement en tant que consultants en cybersécurité pour des entreprises et des gouvernements, en tant que chercheurs développant des systèmes de défense informatique, ou encore comme bug bounty hunters sur des plateformes telles que HackerOne ou Bugcrowd.
Pour mener à bien leur mission, ils utilisent différentes techniques comme les tests de pénétration (Penetration Testing), l’analyse des vulnérabilités ou encore la sécurisation des infrastructures cloud et des bases de données.
À l’opposé des White Hat, les Black Hat Hackers exploitent les failles informatiques dans un but lucratif ou malveillant. Considérés comme des cybercriminels, ils mènent des actions telles que le vol et la revente de données sensibles, les attaques par ransomware bloquant l’accès aux systèmes contre rançon, la fraude bancaire ou encore le piratage de cartes de crédit.
Leurs techniques incluent le phishing, qui consiste à tromper les utilisateurs pour leur voler leurs identifiants, ou encore l’injection SQL, une méthode permettant d’exploiter les failles des bases de données pour extraire des informations confidentielles.
Les Gray Hat Hackers se situent entre les White Hat et les Black Hat. Ils explorent les vulnérabilités des systèmes sans autorisation préalable, mais ne cherchent pas nécessairement à causer de dommages. Leur motivation est souvent la curiosité ou la volonté de prouver l’existence de failles de sécurité.
Ils peuvent révéler ces vulnérabilités aux entreprises ou aux médias sans avoir obtenu l’accord préalable des propriétaires des systèmes concernés. Parmi leurs méthodes courantes figurent le scanning de ports pour détecter des failles et l’exploitation de bugs afin de démontrer l’existence de vulnérabilités.
Les hacktivists utilisent le hacking comme un moyen d’action pour défendre des causes sociales, politiques ou géopolitiques. Leurs cibles sont principalement des sites gouvernementaux, des entreprises multinationales accusées de pratiques douteuses ou encore des médias jugés propagandistes.
Leurs techniques incluent les attaques par déni de service distribué (DDoS), qui visent à saturer les serveurs pour les rendre inaccessibles, ainsi que le défacement de sites, une méthode consistant à modifier le contenu des pages web pour y afficher des messages de protestation.
Kevin Mitnick est l’un des hackers les plus célèbres de l’histoire. Il a piraté de grandes entreprises telles qu’IBM, Nokia et Motorola, en volant des codes sources confidentiels pour analyser leurs failles. Il a également été un expert en ingénierie sociale, une technique visant à manipuler des individus pour obtenir des informations sensibles. Arrêté en 1995 par le FBI, il est par la suite devenu consultant en cybersécurité.
Gary McKinnon est connu pour avoir infiltré 97 serveurs militaires américains entre 2001 et 2002 dans l’espoir de découvrir des documents liés aux OVNIs et à la défense spatiale. Il a exploité des connexions administratives mal protégées pour s’introduire dans ces systèmes. Son activité a été détectée grâce à son adresse IP, ce qui a conduit à son arrestation par les autorités américaines.
Adrian Lamo s’est fait un nom en piratant les bases de données de grandes entreprises telles que Microsoft, Yahoo et The New York Times. Il utilisait des techniques comme l’open proxy scanning pour contourner les pare-feux et accéder à des informations confidentielles. En 2004, il s’est livré lui-même aux autorités après une enquête du FBI.
Albert Gonzalez est connu pour avoir volé plus de 170 millions de numéros de cartes bancaires. Il a mené des cyberattaques contre des entreprises telles que TJX, Heartland Payment Systems et 7-Eleven, utilisant notamment l’injection SQL pour extraire des données sensibles. Arrêté en 2008 après une traque du FBI, son cas illustre les conséquences du cybercrime à grande échelle.
Les hackers ne sont pas tous des criminels. Certains jouent un rôle essentiel dans la protection des systèmes et la sécurisation des infrastructures, tandis que d’autres exploitent les failles informatiques à des fins malveillantes ou militantes. Quelle que soit leur motivation, ils influencent profondément l’évolution de la cybersécurité et façonnent les stratégies mises en place par les entreprises et les gouvernements pour se protéger des cyberattaques.
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